PEPR VDBI
La notion de « développement durable » émerge dans les débats internationaux en 1988 avec le rapport Brundtland (Notre avenir à tous / Our common future). Elle apparaît rapidement sous la forme d’un schéma qui situe le développement durable à la croisée de trois sphères représentant l’environnement, l’économie, le social. En 1994, avec la Charte d’Aalborg, la notion s’étend à la ville, les villes européennes s’entendant pour opérer les mutations nécessaires pour devenir des « villes durables ». À partir des années 2000, les questions environnementales deviennent de plus en plus prégnantes dans le débat public. Depuis, une multitude d’actions et d’initiatives ont eu lieu — label, conférences internationales, réglementations, etc. — et pourtant, la mise en œuvre de ville durable reste toujours et encore à ce jour à l’agenda des urgences.
Ce n’est pas que rien n’ait été fait ni entrepris, mais les résultats n’apparaissent pas à la hauteur des enjeux. Parmi les obstacles qui se dressent devant la mise en œuvre de la ville durable, quatre d’entre eux apparaissent majeurs :
- un grand nombre d’initiatives sont menées de par le monde, mais de manière dispersée et faiblement coordonnées ;
- le fait urbain et surtout sa généralisation restent un fait minoré et scientifiquement insuffisamment documenté ;
- une production de solutions à l’échelle locale à des problèmes qui se posent à l’échelle planétaire ;
- des communautés scientifiques et techniques fragmentées autour du problème des villes durables et des bâtiments innovants.
Piloté par le CNRS et l’Université Gustave Eiffel (UGE), le PEPR VDBI a pour vocation d’accélérer le mouvement en contribuant à la constitution d’une communauté capable de prendre en charge scientifiquement et techniquement les problèmes de mise en œuvre de la ville durable et des bâtiments innovants. Il s’agit de construire une recherche sur la trajectoire de l’urbanisation et ses modalités et capable d’orienter celle-ci. L’urgence appelle à la mobilisation de toutes les parties prenantes : praticiens et industriels, autorités locales, citoyens, chercheurs. Pour ce faire, deux stratégies croisées ont été définies : développer une recherche tirée par l’aval conditionnée par la capacité à mobiliser l’ensemble des champs de la connaissance scientifique et technique (disciplines, pratiques).