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FEUILLE DE ROUTE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE

Piloté par le CNRS et l’Université Gustave Eiffel (UGE), le PEPR VDBI a pour vocation d’accélérer le mouvement en contribuant à la constitution d’une communauté capable de prendre en charge scientifiquement et techniquement les problèmes de mise en œuvre de la ville durable et des bâtiments innovants. Il s’agit de construire une recherche sur la trajectoire de l’urbanisation et ses modalités et capable d’orienter celle-ci. L’urgence appelle à la mobilisation de toutes les parties prenantes : praticiens et industriels, autorités locales, citoyens, chercheurs. Pour ce faire, deux stratégies croisées ont été définies : développer une recherche tirée par l’aval conditionnée par la capacité à mobiliser l’ensemble des champs de la connaissance scientifique et technique (disciplines, pratiques).

Une recherche tirée par l’aval

Dans ce contexte, doit maintenant partir des questions et des problèmes (verrous, barrières, difficultés) de mise en œuvre de villes durables et de bâtiments innovants. L’urgence commande de partir des problèmes que rencontrent les parties prenantes dans la concrétisation des programmes de villes durables et de bâtiments innovants.

L’objectif est de favoriser les échanges de faire circuler les connaissances entre les communautés scientifiques et les acteurs territoriaux. Pour ce faire trois dispositifs sont mis en œuvre :
•    un mécanisme d’appel à projet visant une mobilisation nationale des communautés scientifiques et techniques et l’implication des parties prenantes ;
•    un dispositif d’animation assurant la prise en compte des problèmes de mise en œuvre de villes et bâtiments durables ;
•    trois centres opérationnels permettant à la fois de mobiliser les connaissances immédiatement disponibles, d’assurer une véritable veille et la capitalisation des connaissances produites.
Une recherche tirée par l’aval (cf. schéma 1) consiste à partir de l’action pour produire des connaissances : « faire pour connaître » ; en effet l’action peut être observée comme résolution de problèmes. Au-delà des trois dispositifs, il est important de proposer une forte animation associant les parties prenantes et les communautés de recherche afin de favoriser le passage à l’action pour obtenir de nouvelles propositions de recherche à partir des questions et problèmes portés par le monde socio-économique. Le dispositif d’animation a pour mission de donner ce rôle d’aiguillon de la recherche aux parties prenantes. 
Toutefois, une recherche tirée par l’aval relatif à la trajectoire de l’urbanisation, implique nécessairement l’ensemble des disciplines scientifiques et techniques, voir la mobilisation de tous les savoirs et connaissances disponibles.
 

L’exercice de la pluralité scientifique et technique étendue aux métiers

Les problèmes de mise en œuvre de villes durables et de bâtiments innovants apparaissent difficilement solubles dans l’organisation disciplinaire des sciences et techniques. Ces problèmes étant multiscalaires, multidimensionnels et systémiques, aucune discipline ne semble en capacité de s’en saisir et de les résoudre seule.

De fait, les sciences et les techniques sont plurielles : non pas une science ou une technique, mais des sciences et des techniques. Symétriquement, il faut ajouter la pluralité des formations et des métiers. L’exercice de la pluralité permet d’espérer cultiver des approches systémiques et favoriser des approches globales de type holistique. Pour ce faire, il convient que toutes les disciplines et métiers puissent disposer d’un objet en commun, en partage. La ville, l’urbain, l’urbanisation, l’urbanisation généralisée, la ville durable, les bâtiments, les constructions, etc. sont autant d’objets en commun entre à peu près toutes les disciplines académiques et techniques, tous les métiers.
En s’appuyant sur les besoins des territoires, l’exercice de la pluralité scientifique constitue un premier effet levier et conduit au sein de chacune des disciplines au renouvellement de leurs paradigmes, questionnements et solutions qu’elles contribuent à apporter, fondant ainsi des changements pragmatiques des modes de faire et de penser autour des problèmes de la ville durable et des bâtiments innovants.
 

Gouvernance

Le programme s’appuie sur un ensemble de collèges et comités (cf. schéma 3) qui doivent permettre de guider ses avancées. Le Conseil Scientifique est composé de chercheurs référents dans les thématiques couvertes dans VDBI. Il émet des recommandations sur l’appel à projet et tout au long de la production des consortiums qui auront été retenus à l’appel à projets de recherche. Le Comité Stratégique Institutionnel (CSI) s’assure du bon déroulement du programme et participe à l’identification des éventuelles réorientations de l’activité. Il est constitué de représentants d’universités et de centres de recherche intéressés et les plus pertinents a priori afin de favoriser la mobilisation nationale autour de la mise en œuvre des VDBI. Le CSI est complémentaire du Conseil Scientifique (CS). Ces deux comités doivent veiller à ce que les travaux entrepris dans le cadre des projets soient suivis en continu, partagés et fassent l’objet d’une éditorialisation au service des communautés scientifiques et techniques, tout au long du programme.

Le collège des Parties Prenantes comprend des représentants de la communauté nationale provenant d’associations, collectivités et entreprises qui font référence pour ce PEPR. Il permet d’échanger en dehors de la conférence annuelle avec des partenaires impliqués pour la ville durable et les bâtiments innovants. Ainsi, symétriquement au Comité Stratégique Institutionnel, il s’assure que les problèmes de mise en œuvre des solutions VDBI sont bien pris en compte dans les projets de recherche. Son rôle consiste à faire remonter les problèmes de mise en œuvre des objectifs VDBI dans les territoires urbanisés et de contribuer ainsi à favoriser une recherche tirée par l’aval.

Les grands défis à relever, trois centres opérationnels et deux appels à projet

Le PEPR VDBI doit constituer un levier national, européen et international pour la mise en œuvre de villes durables et de bâtiments innovants. Pour ce faire, le PEPR est doté de 40 M€.

Cinq grands défis de mise en œuvre de la ville durable sont à relever : le changement climatique, la résilience urbaine, une urbanisation sobre et frugale, une urbanisation inclusive et équitable, une urbanisation durable assurant santé et bien-être. À ces cinq défis, s’ajoutent les défis émergents impliquant une attention forte des chercheurs, des chercheuses et parties prenantes aux signaux faibles annonciateurs des grandes transformations sociotechniques à venir (cf. schéma 4). Ces différents défis ne peuvent se relever un à un mais chacun implique tous les autres.
Dès le lancement du PEPR, trois centres opérationnels permettent d’engager la recherche sur la mise en œuvre de VDBI, en mettant à disposition les connaissances déjà disponibles. Ces trois centres opérationnels (CO) intéressent : la mise à disposition des informations disponibles sur les villes durables et produites dans le cadre du PEPR (CO SIVDB) ; l’aide à la compréhension et au rôle des modèles dans l’action (CO MVBDI) ; l’évaluation des politiques publiques VDBI (CO MESAP).
Enfin, deux appels à projet échelonnés sur deux ans viennent compléter le dispositif.