Projet NEO

S’inscrivant dans une approche “Sciences Avec et Pour la Société”, le projet NEO s’intègre dans
une démarche d’observation intégrée de l’environnement urbain hybridant des connaissances et
pratiques expérimentales issues du monde académique avec des démarches d’innovation et
d’apprentissage développées par les acteurs du territoire. En s’appuyant sur les partenaires du
réseau national d’observation Observil, il a pour ambition d’accompagner les territoires dans
l'accélération des politiques et pratiques d’adaptation au changement climatique en se
concentrant sur l’analyse des relations systémiques entre les différents compartiments de la zone
critique: eau, sol, air et végétation. Cette finalité se décline en deux objectifs:

  1. faire des villes partenaires des laboratoires in natura en facilitant la production et le partage de données environnementales fiables et qualifiées en terme d’incertitude à partir de réseaux de mesure pérennes ou de campagnes expérimentales plus éphémères. Ces dispositifs seront déployés avec les métropoles membres du SNO afin d’accompagner les opérateurs à la pratique de la mesure ou de l’instrumentation, dans le but d’accélérer et de massifier la production de connaissance.
  2. de répondre à l’urgence environnementale à laquelle sont confrontées les villes en repensant les modes d’interaction entre acteurs scientifiques et acteurs du territoire (approche de “territoire apprenant”). L’objectif est de créer un cadre permettant aux acteurs d’un territoire (chercheurs, aménageurs, associations, citoyens,...) de mettre en commun leur compréhension et savoir-faire pour construire de nouveaux systèmes d’observation ou d’institutions “capables de capter, mémoriser, médiatiser et construire en permanence de nouveaux savoirs...” (Bier, 2010).

Cela passe par (i) la production de ‘services numériques’ associés aux données environnementales
acquises (prototypage d’applications, design d’interfaces d’exploitation des données en fonction
des publics), (ii) la stimulation d’une métrologie dite citoyenne et la co-production des savoirs
avec les gestionnaires urbains et la société civile.
Le projet s’articule autour de 4 WP et à travers 3 cas d’usage permettant de mettre en oeuvre
l’appropriation de la connaissance, dans le domaine de l’hydrologie, de la climatologie et de la
qualité des sols. Chacun de ces cas d’usage mobilise une pluralité de cas d’étude de l’échelle de
la parcelle à celle du projet d’aménagement (10 à 100 hectares tout au plus).
Le WP1 permet d’établir une méthode pour comprendre les écosystèmes d’acteurs et préciser
leurs besoins de connaissances liées aux données environnementales existantes ou pas.
L’objectif est de faciliter la prise en compte de ces connaissances dans la mise en oeuvre les
politiques publiques et d’anticiper les besoins futurs liés aux changements globaux. Pour cela, le
projet bénéficiera des outils numériques définis dans le WP2, dédiés à la bancarisation, la gestion
et la valorisation des données. Le projet s’appuie sur trois cas d’usage déployés dans le WP3.
Chaque cas d’usage mobilise plusieurs cas d’études sur des territoires urbains du SNO Observil.
Ces cas d’études font remonter des données vers les autres WP, ou servent de terrains
d’expérimentation pour un type de capteur, un exercice de modélisation ou la simulation d’un
scénario d’aménagement. Les questions environnementales abordées sont: (a) l’optimisation de
la gestion des eaux urbaines en fonction de leur usage, (b) la prise en compte de la surchauffe
urbaine dans l’aménagement urbain, (c) la qualité des sols en lien avec les usages. Le WP4 vise
d’une part, l’enrichissement des données et des connaissances par les sciences participatives
(apprentissage par “le faire”), et d’autre part, le transfert de connaissances et la réflexivité
collective sur les expérimentations et les dispositifs «NEO-conçus».